L’heure de la reprise a-t-elle sonné ? Un vent d’optimisme souffle sur le marché immobilier des grandes métropoles françaises. La stabilisation des prix, le retour des acheteurs et la diminution des marges de négociation témoignent d’un redressement progressif. Marseille enregistre la plus forte progression avec une hausse de 2,9 % sur un an. Malgré ces signaux encourageants, il est encore trop tôt pour parler de reprise totale. Toutes les typologies de biens ne connaissent pas la même évolution : les petites surfaces bénéficient davantage de cette dynamique positive que les grandes. Les délais de vente restent un indicateur clé à surveiller. Bien qu’en légère amélioration dans les grandes métropoles, ils s’allongent pour le reste du territoire. La fracture des loyers En France, les loyers font le grand écart. Paris détient le record des villes les plus chères, avec un loyer médian 24,1 €/m2 pour un trois pièces. Un prix trois fois plus élevé que ceux pratiqués dans des villes comme Alençon, Saint-Étienne, Mâcon, Chalon-sur-Saône, Alès et Montauban, où les loyers sont inférieurs à 8 €/m2. Ces disparités s’expliquent par divers facteurs, notamment l’attractivité culturelle et économique des grandes villes, la densité de la population, et la disponibilité des logements. Après Paris et son agglomération (15,4 €/m2), les loyers les plus chers s’observent dans des villes comme Annemasse (14,2 €/m2) ou Annecy (12,8 €/m2), proches de la frontière suisse, ainsi que sur le pourtour méditerranéen (Nice, Menton, Saint-Tropez, Fréjus…). DPE : les fraudeurs dans le collimateur Chaque année, sur les 4 millions de diagnostics de performance énergétique (DPE) réalisés, environ 70 000 sont frauduleux. Pour restaurer l’intégrité de la profession et rétablir la confiance dans cet outil désormais déterminant pour les prix de vente, les niveaux de loyers et les décisions d’achat, la ministre du Logement Valérie Létard dévoile des mesures choc. Les contrôles seront renforcés, avec l’aide de l’intelligence artificielle, pour traquer les diagnostiqueurs immobiliers peu scrupuleux, qu’ils soient laxistes, complaisants ou malhonnêtes. En cas de fraude, le diagnostiqueur sera radié avec interdiction d’exercer pendant deux ans. Un QR code individuel sera attribué à chaque professionnel, permettant aux particuliers de vérifier instantanément sa certification et son absence de toute liste noire. Devenir bailleur en 2025 : les défis de la rentabilité locative En 2025, l’investissement locatif exige une prudence accrue. Les investisseurs sont confrontés à des défis majeurs. La fin du dispositif Pinel, l’encadrement des loyers en zones tendues, la hausse des coûts de construction, les contraintes croissantes liées à la performance énergétique et l’augmentation de la taxe foncière pèsent sur la rentabilité. Même les meublés de tourisme, autrefois attractifs, subissent un durcissement réglementaire et une réduction des avantages fiscaux, diminuant leur attrait. En conséquence, les investisseurs se retirent progressivement du marché, aggravant la crise du logement. Cette tendance se traduit par une chute significative de l’offre locative, avec une baisse de 11 % à 29 % à Lille, Montpellier, Lyon et Nice entre octobre 2023 et octobre 2024. La baisse des taux pourrait-elle contribuer à inverser la tendance ? Affaire à suivre. Le bruit, un fléau à ne pas sous-estimer Les confinements ont accentué la prise de conscience de l’impact des nuisances sonores sur la qualité de vie et la santé. À tel point que le confort acoustique d’un logement est devenu un critère essentiel, au même titre que la luminosité. Le bruit peut faire chuter la valeur d’un bien de 10 % à 30 % et allonger les délais de vente. Livraisons matinales, commerces nocturnes, circulation, comportements des voisins… Les sources de bruit sont multiples, et parfois difficiles à vérifier. Avant d’acheter un logement, menez l’enquête : consultez les procès-verbaux des assemblées en copropriété, regardez la cartographie des voies bruyantes sur Bruitparif et n’hésitez pas à interroger les voisins. Les burons, un patrimoine en péril ? Les burons, ces bâtisses en pierre emblématiques des montagnes du Cantal, connaissent un regain d’intérêt. Utilisées comme fromageries ou refuges pour les bergers jusqu’aux années 1960 puis tombées dans l’oubli suite à l’exode des Cantaliens vers les villes, ces petites maisons s’arrachent aujourd’hui à prix d’or. Un exemple frappant : un buron s’est vendu pour 220 000 euros en seulement trois jours. Cette flambée des prix s'explique en partie par la rareté de ces constructions, dont seulement un millier subsiste dans le Cantal, et 450 en état de conservation. Certaines de ces vieilles bâtisses sont transformées en gîtes de luxe, suscitant des inquiétudes quant à la préservation du patrimoine local. À l’heure actuelle, seuls trois burons sont encore utilisés pour la production de fromage. |
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